7 avril 2007

Comment faire de la France un grand pays des Sciences du vivant ?




C'est le titre du débat public organisé par le LEEM (Les entreprises du médicament) qui fédère les entreprises pharmaceutiques françaises. Il avait lieu le 4 avril à la Maison de la Mutualité, et réunissait plusieurs personnalités du monde la santé, dont plusieurs politiques (Jean Arthuis, Jean Marie le Guen, Jean Michel Dubernard). Un des objectifs de la réunion était en effet d'intervenir dans le débat politique à l'approche des élections présidentielles.

Le thème du débat se rapproche beaucoup de l'enquete que nous vous proposerons de suivre ici, à savoir: "Comment faire de la santé un axe de rayonnement stratégique de la France?". Il faut noter que tous les participants partaient d'un meme constat: on ne peut pas réduire la question de la santé aux comptes déficitaires de notre système de santé. Au contraire la santé est un levier de de croissance et de création de valeur pour la France.

Quelques constats rappelés par les intervenants:
- La part de la recherche dans les sciences du vivant par rapport aux dépenses totales de recherche est de 26% en France, et de 40 % en Angleterre
Les génériques ne sont pas responsables de cet état de fait puisqu'ils représentent 17% des médicaments en France contre 53% en Angleterre!

- Selon Dinorino Cabrera, président du Centre National des Professions de Santé, le problème majeur est le manque de financement public. Il rejoint le constat de François d'Aubert, ancien ministre de la recherche, qui a rappelé le cout croissant de la recherche en sciences du vivant, le cout d'une nouvelle molécule s'élevant à un milliard d'euros!

- Tous les intervenants ont regreté les énormes retards pris par la recherche sur les Sciences du vivant en France

Les solutions proposées par les participants sont en revanche multiples:

-Selon François d'Aubert, le problème de financement doit pouvoir etre résolu par un recours plus fréquent au capital risque, mais aussi en faisant des dépenses de recherche des dépenses d'investissement, pour que leur augmentation ne se voit pas menacée par le Pacte de stabilité européen.

-Pour Jean Marie Le Guen, la solution passe par la généralisation de spartenariats public/privé. Il rejoint en cela la position de Pierre Tambourin, directeur général du pole de compétitivité Genopole, qui milite par l'exemple pour un meilleur transfert des connaissances entre universités, Etat et entreprises.

-Car l'un des points centraux à réformer est à l'avis de tous l'organisation de la recherche. Contrats de plus courte durée pour les chercheurs, alliance objective entre recherche fondamentale et industries, incitation à plus de recherche universitaire afin de renforcer la présence française dans la communauté scientifique internationale... autant de pistes offertes à la réflexion des prochains gouvernements.

Pour en savoir plus, voir le blog mis en place par le LEEM à l'occasion de la campagne: 2007 priorité santé

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