DR. Jean-François REY (Gastro Entérologue),
Président de l'Union National Des Médecins Spécialistes Confédérés
Président du Syndicat National Des Médecins Français
1er vice-président de l’UMESPE
Pour l’exportation, le savoir faire et le plateau technique (clinique et hôpitaux), sont les éléments clés. Par une politique de santé conjointe la santé des pays émergents peut être améliorée. Ce qui est déjà initié se situe dans les pays émergents tels que le Vietnam et les pays d’Afrique et du Moyen Orient. Aujourd’hui, il y a davantage de relations individuelles que stratégiques. Une des faiblesses du système français est un manque d’opérations stratégiques sur le terrain : il n’existe pas de définition politique quant à la promotion de notre modèle de santé à l’international. Le cas des médecins Français dans les board internationaux dont la présence régresse fortement est significatif. On déplore que l’Etat ne contribue pas assez au rayonnement international ; une des absurdités dans la répartition des frais de missions est de ne pas donner suffisamment de budget pour les frais de transport en classe « affaires », alors qu’il s’agit d’un besoin pour les experts voyageant beaucoup.
Utiliser la francophonie. Il y a une hégémonie des Américains en santé sur l’Europe par des actions de formations. Au niveau scientifique, parler l’anglais de la communication et scientifique est indispensable même dans les conférences ayant lieu en France. »
Quels moyens les acteurs seront-ils prêts à mettre en œuvre ?
Il n’existe pas vraiment de relations entre les acteurs sur ce sujet. Par exemple, IPSEN, qui exporte énormément n’utilise pas de contacts spécifiques ni l’expertise médicale française pour améliorer ses affaires. Une politique d’aide à l’export comme c’est le cas aux Etats-Unis où la santé est traitée comme un secteur stratégique, n’existe que partiellement en France via les missions économiques. La plupart des laboratoires Français préfèrent actuellement demeurer des distributeurs locaux. Un vecteur de déploiement serait d’utiliser nos conférenciers Français n’intervenant qu’en France à l’étranger : afin de promouvoir notre vision médicale.
Intervention du Dr. Jean Luc JURIN, 1er vice-président de l’UMESPE « Exemple de carence du rayonnement Français : les étudiants africains sont formés en Allemagne pour devenir des cadres administratif dans le médical.
L’Allemagne leur fournit :
1. l’apprentissage de la langue,
2. la formation au métier et à l’encadrement
Des débats et autres colloques sont souvent organisés en Allemagne. Certains pays d’Afrique se tournent vers les Etats-Unis malgré la francophonie. Depuis les 20 dernières années, les élites médicales, d’Afrique noire ou du Maroc par exemple, vont se former aux Etats-Unis et plus encore au Canada où l’entrée est moins contraignante. »
« On remarque que les missions économiques Américaines sont tournées vers la santé. En France, on voit l’international par le biais des ONG et de la santé publique.
Il faut appréhender les spécificités de la santé dans le monde. On remarque que les Français se sont désinvestis de l’international et de la recherche mondiale. Malgré les élections, nous constatons qu’il n’y a pas eu d’autres français à s’investir dans les « boards ». Depuis 20 ans, il n’y a d’ailleurs pas eu de stratégie française dans les « boards » européens. On remarque d’ailleurs qu’aujourd’hui toutes les dénominations de technique de référence mondiale sont en anglais alors que dans les années 70, la plupart des livres de médecine étaient publiés en français. L’INSERM a notamment retiré un certains nombre de moyens d’actions à
Quels peuvent être les stratégies d’alliance pour mieux porter une opinion en vue d’une éventuelle exportation de notre modèle de santé?
« En relation étroite avec les acteurs du système de santé, le concept impliquerait une réelle volonté politique commune, en particulier via l’industrie de la santé et les responsables politiques. Pour exemple l’ensemble des patrons des groupes pharmaceutiques focalisent avant tout sur le marché français. Pour l’instant il n’y a jamais eu de contact dans le sens d’un développement de ce processus. L’influence internationale de
Il reste cependant un vrai potentiel de création de richesse quant à l’exportation de notre savoir-faire. L’exportation de notre modèle de santé avec toutes ses spécificités techniques est beaucoup plus difficile. La santé coûte cher, dans les pays émergents, 10% seulement de la population peut se payer ses soins. Certains pays disposant de réserves financières comme l’Egypte sont toutefois capable d’intégrer notre concept. »
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