31 mai 2007

Interview du journal Pharmaceutiques

Nicolas Meynaud


A ses débuts, Pharmaceutiques était un groupe de lobbying qui conseillait le LEEM. C’est en 1990 qu’ils s’aperçoivent qu’il n’existe pas de plateforme de médias, aboutissant ainsi à la création du journal.

Le journal a toujours une vocation à « convaincre », puisque que le LEEM paye l’abonnement au monde politique. Il s’agit ici du désir de valoriser l’industrie pharmaceutique.

Aujourd’hui, l’IMS qui a racheté le journal abrite la partie conseil, et le journal en lui-même est physiquement détaché.

  1. Les Valeurs du Journal

Il défend l’industrie pharmaceutique dans sa globalité et sa diversité. C’est un journal qui se fait l’écho de l’actualité de l’environnement de l’industrie pharmaceutique, mais aussi l’écho sur les politiques de santé. Il ne s’occupe pas des problématiques de santé publique, mais est davantage concerné pas des logiques de financements.

  1. Le Système de Santé

Selon Monsieur Meynaud, le système de santé est très bon, et l’un des meilleurs au monde : il faut aussi le préserver et le développer. C'est, selon lui, un des derniers secteurs en France où nous gardons un avantage concurentiel. En revanche, il ne faut pas confondre le système avec son financement.

Le système est donc à développer, et particulièrement en tirant davantage profit des ressortissants étrangers qui, selon Monsieur Meynaud, peuvent contribuer aux financements du système de santé en France en apportant de nouveaux capitaux.

  1. ‘Exportabilité’ du système ?

Notre système est déjà plus ou moins présent dans certains pays comme au Maghreb où la plupart des médecins ont étudié en France, et ont donc une formation française.

Il ne faut pas négliger qu’exporter notre système de santé, c’est aussi exporter notre modèle de santé.

L’un des problèmes actuel est la gestion paritaire du système de santé, financé par l’argent des travailleurs (CNAM).

  1. Axe Stratégique

Il faut favoriser un environnement attractif pour le développement des produits de soin en France. Cet aspect attractif doit se concrétiser d’un point de vue macro-économique, c'est-à-dire en arrêtant d’assommer l’industrie pharmaceutique par les taxes. Même si, en soit, ceci est déjà le combat politique du LEEM, le para médical est aussi concerné.

On observe aujourd’hui des mouvements de fusion / acquisition très important dans l’industrie pharmaceutique. Deux raisons principales à ce phénomène : :

- La recherche coûte de plus en plus chère et il faut mettre en place des logiques de portefeuille produit. Il ne faut pas non plus oublier également que l’industrie et les chercheurs ont déjà fait de nombreuses découvertes et réduit le champ pour de nouvelles recherches.

- Le phénomène de risque. Les patients demandent maintenant un risque zéro sur les médicaments. Le management du risque de l’industrie pharmaceutique a également des impacts sur la baisse de la R&D.

On observe enfin un changement de modèle de l’industrie pharmaceutique qui cible aujourd’hui sa recherche sur des maladies de niche. Mais, l’argent pose toujours un problème.

Selon Monsieur Meynaud, la France a les capacités pour être une terre d’accueil pour la recherche.

Le financement Bill Gates est selon lui une très bonne chose. Le problème selon lui vient du fait que l’on pose des questions industrielles et que l’on a des réponses de solidarité nationale. Ces financements permettront entre autre de protéger la propriété intellectuelle, qui est l’un des enjeux majeurs du développement de l’industrie pharmaceutique et du développement de la santé.

Sous l’égide de ces fondations, les populations en voie de développement seront à même de pouvoir bénéficier d’aides, tout en respectant un certain code de conduite.

  1. Relations entre acteurs

Peu de relations avec les associations de patients. Le journal se positionne sur des débats globaux, et n’a donc pas de difficulté à accéder à l’information.

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